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jeudi 9 août 2018

Quelques nouvelles graphiques... commentées du Horlart à 1,99.

 Extraits de cycles (janvier, mars, avril et mai 2018)

Comme régulièrement, des nouvelles en images ET en mots de mon projet de drawing in progress ou de work in progress il me semble que les deux appellations sont valables ici développé sur Tumblr et baptisé Le Horlart à 1,99.

Le Horlart ?... 

Toujours et encore... mais différent de ce blog-ci. Plus précisément, il s'agit d'une variante, disons plutôt... d'une excroissance. Oui, parce que si cette idée de publication quotidienne en prolonge le fil directeur expérimenter, dessiner-écrire, associer les images et les mots, composer,  accumuler les expériences et les traces d'une recherche littéraire et artistique sans cesse renouvelée dans ses sujets et ses angles de vue elle a sa propre raison d'être. 

À travers cette idée-là, j'ai souhaité en effet aller vers un autre type de production. D'une part, fondamentalement ludique, elle est "à contraintes", de format en tout premier lieu, mais aussi de sujet, de technique —  et de modalités parfois, suivant une logique de création "oulipienne"* appliquée à l'image. La contrainte quelle qu'elle soit stimule ma créativité. D'autre part, autant que possible, c'est m'essayer à une production... plus brute, c'est-à-dire dessinée à partir de ce qui vient tout de suite jaillissant, dans un cadre prédéfini sans esquisse préalable ou recherche documentaire approfondie.

 Extraits de cycles (octobre, janvier, avril et juillet 2017)

À chacune, à chacun, en visitant librement  les archives de ce projet, d'estimer ce qui est (vraiment) abouti, ce qui relève davantage de l'ébauche d'une idée à creuser plus tard ou ce qui ne soulève aucun commentaire il y en a aussi de cette catégorie-là, que je considère comme mes petits ratés assumés. Pris dans la masse d'images, ils trouvent néanmoins leur place et leur cohérence. 

... à 1, 99 ? ...

Ce chiffre décimal curieux fait tout simplement référence au prix du bloc de feuilles de papier acheté, il y a plus de deux ans, dans une petite surface, et qui m'a servi de support d'inspiration durant... plus de 790 jours ! Il faut imaginer une sorte de cube en plastique avec, à l'intérieur, des feuillets mobiles blancs. Tout carré, ils ont été la plupart du temps, le support idéal de mon exercice journalier. Car, pour mes illustrations, je choisis prioritairement des feuilles de ce format. 

À d'autres moments, il faut avouer qu'ils ont représenté une certaine gêne : je voyais l'idée à dessiner plus grande que celle jetée sur le papier ; j'aurais voulu utiliser une autre technique moins graphique, plus picturale, incompatible malheureusement avec un papier de 70 g/ ! J'aurais voulu percer, couper, parfois creuser à l'intérieur de ce support. 

Il a fallu faire avec, contre, pour, dans cet espace de 9 cm x 9 cm de côté, invariablement blanc et fin. Il a fallu user de stratégies pour éviter la répétition et (ma)la lassitude.

... Projet ?...

Projet, j'ai parlé de projet ? À savoir : 
1 Un début. Sous le coup d'une soudaine inspiration individuelle ou d'une profonde conviction personnelle de faire le bien, le beau, le bon, commencer, foncer.
2 Un milieu. Un déroulement (approprié), progressif, tendant vers un résultat (même abstrait), qui écarte d'un geste sûr les remises en question (matinales, intestines et vaines) venant ainsi confirmer l'intuition de départ. 
3Un résultat. Peut-être beau. Fort. Drôle. Ou anodin, gratuit. En tout cas, visible, compréhensible, traduisible (exploitable ! ) à différents niveaux. Et une fin (car il faut que cela se conclut, à un moment don.)
Extraits de cycles (août, septembre, février et mai 2017)

Le début ? J'en ai maintes fois parlé. Le milieu ? Chacune, chacun peut aller voir dans mes archives, comment se succèdent les images-mots, jour après jour et mois après mois. Le résultat ? L'intérêt premier est de pouvoir se lancer un défi à chaque fois renouvelé et de s'y tenir, tout en restant attentive aux micro-variations qui s'opèrent dans le traitement graphique et thématique à l'intérieur du même sujet et des évolutions écarts, progressive maîtrise ou échec de ma pratique et de mon regard, en général.  

Disposer de plusieurs centaines de dessins (portraits, études, objets, personnages, végétaux, matières...) regroupés dans plus de 24 carnets virtuels, composés eux-mêmes de 29 à 31 productions, présentées dans leur ressemblance et leur hétérogénéité est intéressant et émouvant : ces petits dessins de poche sont pour moi comme la trace persistante et marquante d'un événement, d'une sorte d'histoire à épisodes.

Que faire de tout cela ? Élaborer une composition plus "ambitieuse", à partir d'un choix d'images, celles-ci seraient considérées, en définitive, comme des avant-projets ? Ou bien,  mettre en page (en scène !), ces contenus variés dans un livre fait à la main, un fanzine, ou pour une publication en autoédition assistée telle qu'un magazine ou un bel imagier ? Reprendre certaines images et les développer sur des petits produits dérivés, sus au motif fantaisiste ! ? Ou bien encore, tout laisser en l'état, c'est-à-dire consultable à l'envi par celles et ceux que la magie de la recherche hypertextuelle ou par mots-clés conduira jusqu'à ce projet  ? Et pourquoi pas, collaborer avec un(e) autre écrivain(e), un(e) tatoueur(euse), un(e) céramiste, un(e) graveur(euse), un(e) styliste... ? Que de perspectives !

Extraits de cycles (août, septembre, mai et octobre 2016)

... La fin ?...

Oui, celle du dessin journalier thématique, mais PAS celle des carnets en ligne...

... et les contraintes dans cette histoire

Parmi celles que je me suis données, il y a notamment : avec une seule couleur (ou avec les mêmes couleurs), la suite (un motif est répété ou un même détail relie deux images entre elles), à partir de la même forme, le rapport vide/ plein, la liste, le portrait chinois...

Comment ces contraintes viennent-elles faire progresser ma pratique personnelle ? Il est logique pour celle et celui qui découvrent ce projet de s'interroger sur leur effet immédiat, comme de se demander si, à la longue, s'imposer des "cadres créatifs" ne risque pas devenir un acte artificiel, un jeu de "commandements" qui n'aurait qu'un but : manifester tout simplement leur existence sur le papier

Se contraindre, oui... et alors ? Il faut voir cela comme une sorte de laboratoire dans lequel les difficultés que l'on rencontre ordinairement dans le dessin sont analysées de manière pratique. Par exemple, si l'on peine à faire un dessin en couleurs (questions de contrastes, d'associations, d'harmonies, de musique visuelle), s'exercer à dessiner avec une seule couleur ouvre le champ des possibles à explorer, avant de pouvoir à nouveau se lancer dans un dessin coloré "satisfaisant". Celui de la composition, celui du graphisme (ou du langage graphique), celui des proportions, celui des ombres et de la lumière, celui du message, etc... Dans mes recherches, une contrainte agit à la manière d'un zoom

 Extraits de cycles (mars 2017, avril 2018, décembre 2016, octobre 2017)

Pour finir, quelques mots à propos des textes brefs (voire très brefs) qui accompagnent certaines images. Comment fonctionne le lien texte-image ici ? Par redondance (le texte dit ce que montre l'image), décalage (poétique, humoristique) ou complémentarité (texte et image se répondent.) Regarder les images dans les albums pour enfants ou dans la bande-dessinée est très formateur. 

À consulter, deux ouvrages   des classiques portant sur l'image (et donc le récit en images) mais qui, en filigrane, évoquent la question du traitement du texte : L'art invisible de Scott McLoud (1993) et Image des livres pour la Jeunesse : Lire et analyser  dirigé par Annick Lorant-Jolly et Sophie Van der Linden (2006).

*Précision : l'adjectif "oulipienne" vient de OuLiPo, Ouvroir de Littérature Potentielle. J'aime à penser que ses principes créatifs (nombreuses pistes d'expérimentations littéraires, mises en œuvre à l'origine par Raymond Queneau et François Le Lionnais) ont un peu influencé ma réflexion en amont de ce travail de longue haleine, tout comme sans doute, la création sérielle développée par le groupe d'artistes Support/ Surface (en particulier Claude Viallat),  la place de la récurrence chez l'artiste et illustrateur Paul Cox, ou certains imagiers et abécédaires pour la Jeunesse.. 
  
Merci pour votre curiosité.

© ema dée

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