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dimanche 30 novembre 2025

Ma boutique en ligne EnEditionsLimitées.etsy se fait belle pour les fêtes de fin d'année.

Chères internautes, passionnés blogueurs, 

Pas facile d'attirer le chaland et la collectionneuse avec des images sans relief, dans une vitrine perdue parmi celles de millliers, que dis-je ?, probablement de millions de vendeuses et de vendeurs dans le monde ! Sachant cela, j'ai néanmoins décidé en début d'année d'oser l'expérience de tenir une boutique en ligne sur Etsy - l'un des leaders dans le marché du Commerce DIY en ligne. J'ai ouvert EnEditionsLimitées, une vitrine spécialisée, au jour d'aujourd'hui, dans la vente d'oeuvres d'art originales, d'impressions et de reproductions d'art sur papier ainsi que des livres illustrés en micro-édition.

Nouveau bandeau de présentation de ma boutique en ligne sur Etsy

Les règles du commerce en ligne à l'heure du "tout digital" ne semblent ne rien avoir à voir avec la vente à distance, telle qu'elle se pratiquait avec des enseignes comme "La redoute" ou "La blanche porte"... Me balader au sein d'Etsy durant ces derniers mois m'a permis de comprendre plusieurs choses :

- Ce qui s'achète en Art n'est pas forcément ce qui est le plus "beau". Ce qui se vend est ce qui répond à la demande... d'un objet décoratif, pourquoi pas ? personnalisable et un peu tendance. D'où le succès des portraits, des affiches "pop" sérigraphiées, des aquarelles de paysages ou animalières, des images pour enfants ou chambres d'enfants... Comment faire sa place et/ ou identifier cette fameuse "niche", sans perdre son identité ou tout simplement l'envie de produire de l'art ? ;

 
 Séries de reproductions ou d'impressions d'art couleurs sur papier, petit ou moyen format

- La demande d'aujourd'hui semble aller davantage vers des objets souvent utilitaires, mais au design singulier, dans le meilleur des cas, artistique, différent - mais, pas forcément du type "outsider" ;

- L'apparence de la vitrine est importante, certes. Mais la transparence quant aux conditions de livraison, la capacité du vendeur ou de la vendeuse à soigner sa relation client (malgré la distance)ou la teneur en DIY des produits vendus prime bien plus ;

- Enfin, il n'y a pas vraiment de règles ; le ratio entre la durée de vie sur Etsy et le nombre de ventes n'est en aucun cas proportionnel. Tout dépent de ce qui est vendu... et peut-être de comment les  biens sont vendus ?

Ayant davantage l'expérience du face à face des salons et des marchés, au bout de huit mois sur Etsy, je remarque que l'expérience de la vente en ligne exige de véritables compétences, qui n'ont rien de comparable avec celles demandées lors d'une exposition-vente physique. Ont-elles des liens entre elles ? Peut-être. A creuser.

Oeuvres graphiques en exemplaire unique, dessin ou illustration sur papier, petit ou moyen format, vendues non encadrées

Dans la perspective des fêtes de fin d'année, j'ai donc procédé à quelques ajustements, en réponse aux conseils d'Esty et aux remarques que j'ai pu me faire en regardant la boutique d'artistes dont j'apprécie le travail :

- Plus de transparence concernant les conditions de livraison. Je les précise dans le détail de l'objet à vendre ; en outre, je suis en train d'ajouter un complément de photographies montrant les enveloppes d'envoi, la pochette en plastique de protection ou le petit cadeau offert, par exemple. C'est plus concret ;

- J'ai repris et amélioré le descriptif de mes produits à la vente ; je me suis concentrée sur les informations les plus essentielles, en utilisant des mots clés. Et, j'ai mis de côté mon besoin d'écrire des notices "littéraires". Vive les tirets ! ;

 Séries d'impressions d'art numériques sur papier, noir et blanc, petit ou moyen format 

- Enfin, j'ai totalement réécrit ma présentation d'artiste : dans celle que l'on peut lire aujourd'hui, je suis plus précise sur ma formation et sur ceraines des raisons qui m'ont conduites à faire ce que je fais.

En quelque sorte, ma boutique fait peau neuve pour séduire les internautes, à la recherche de produits plutôt décoratifs, au style personnel (sans excès), dans une fourchette de prix comprise entre 12 euros (livre en textes-images) et 250 euros (oeuvre graphique en exemplaire unique).  

Rendez-vous dans quelques mois pour un second bilan d'activités. Dans l'intervalle, je me suis promis de sortir de ma zone de confort en me risquant, 1°) - A faire des vidéos... de mes objets d'art, de ma démarche de création, de mes projets en cours ? A voir. ; 2°) - A montrer davantage d'images de mon atelier d'artiste au format de poche.

© ema dée 

jeudi 30 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - Fin ?

Impossible de terminer ce défi graphique - hommage à Dino Buzzati sans revenir à des fondamentaux de l'écrivain, journaliste et artiste... Une des nouvelles  qui a participé au succès et à la reconnaissance de l'auteur et qui a donné son titre à un recueil riche d'une quarantaine de nouvelles et textes inclassables... Ce défi m'aura donné l'occasion de donner mon interprétation en images de dix d'entre eux. Je cite (dans le désordre d'apparition) : Le casse-pieds, Chasseurs de vieux, Le veston ensorcelé, Douce nuit, Pauvre petit garçon !, Le vent, L'oeuf, Suicide au parc, Jeune fille qui tombe... tombe, et Les bosses dans le jardin. Voici la onzième illustration en une image  :

 Le K (extrait de Le K, Dino Buzzati) 

"Quand Stefano Roi eut douze ans, il demanda en cadeau à son père, qui était capitaine au long cours et maître d'un beau voilier, de l'emmener à bord avec lui.

- Quand je serai grand, dit-il, je veux aller sur la mer comme toi. Et je commanderai des navires encore plus beaux et encore plus gros que le tien.

- Dieu te bénisse, mon petit, répondit le père (...)

C'était une journée splendide, ensoleillée, et la mer était calme. Stefano qui n'était jamais monté sur le bateau, courait tout heureux sur le pont, admirant les manoeuvres compliquées des voiles. Et il posait de multiples questions aux marins, qui en souriant, lui donnaient toutes les explications souhaitables. Arrivé à la poupe, le garçon s'arrêta, intrigué, pour observer quelque chose qui émergeait par intermittence, à deux cents, trois cents mètres environ dans le sillage du navire. (...)

- Il y a une chose noire qui se montre de temps en temps, dans le sillage, dit l'enfant, et qui nous suit (...)

- Oh si seulement je ne t'avais pas écouté, s'écria le capitaine. Je vais me faire du souci pour toi maintenant..."

© ema dée ©dino buzzati 

mercredi 29 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 17

  Suicide au parc (extrait de Le K, Dino Buzzati)

"Il y a neuf ans, mon ami Stéphane, qui est depuis trente-quatre ans mon collègue, fut atteint par le virus de l'automobile. Stéphane avait bien une 600 mais jusqu'alors il n'avait présenté aucun des symptômes de cette terrible maladie. Son cours fut rapide. Coomme lors des grandes et funestes amours qui s'emparent de l'homme, Stéphane en quelques jours seulment devint l'esclave de son idée fixe et ne savait plus parler d'autre chose.

L'automobile. Non pas la petite voiture d'usage quotidien à laquelle on ne demande que de rouler tant bien que mal, mais la voiture de race, symbole de succès, affirmation de la personnalité, domination du monde, agrandissement de soi-même (...) Avec son idée fixe Stéphane se tourmentait, cassait les pieds de ses amis et inquiétait Faustina, sa femme, une gentille et gracieuse petite créature, trop amoureuse de lui (...)" 

© ema dée ©dino buzzati

mardi 28 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 16

Depuis quelques années on entend dire que les jeunes sont agités, révoltés, mécontents, pleins de haine et de rancoeur. Ceux que je connais personnellement, et ils sont nombreux, ne me semblent pas, après tout, si rebelles. Ils me donnent plutôt l'impression, soyons sincères, de ressembler terriblement à ce que nous étions lorsque nous avions vingt ans, d'être tels que nous étions alors. (...)

Mais évidemment je dois me tromper. De deux choses l'une : ou bien les jeunes gens qu'il m'est arrivé de connaître sont tous des exceptions, des oiseaux rares, entièrement étrangers à la collectivité que forment leurs semblables, ou bien c'est moi qui n'y comprends rien. (...)

Et ce soir - mais ne soyez pas épouvantés, tout de même - c'est moi qui enrage ...

© ema dée ©dino buzzati

lundi 27 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 15

 Les bosses dans le jardin (extrait de Le K, Dino Buzzzati)

(...) J'étais un petit garçon lorsque, au cours de ma promenade nocturne, je butai sur un obstacle. Ne voyant pas ce que c'était, j'allumai une allumette. Sur la surface lissse de la pelouse, il y avait, chose étrage, une protubérance. Peut-être le jardinier aurai fait quelque chose, pensai-je, je lui demandera demain matin.

Le lendemain, j'appelai le jardinier, il se nommait Giacomo. je lui dis :

- Qu'est-ce que tu as fait dans le jardin, il y a comme une bosse sur la pelouse, hier soir, j'y ai buté et cematin je l'ai vue comme le jour se levait. C'est une bosse oblongue et étroite, elle ressemble à un tumulus mortuaire. Veux-tu me dire cela signifie ? (...)

© ema dée ©dino buzzati

lundi 20 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 14

 

Ypsilanti en ligne (extrait de En ce moment précis, Dino Buzzati)

"Aux téléphones, ce jour-là, il y avait une grande animation. Beaucoup d'appels pour des villes étrangères et coûteuses. Une atmosphère excitante d'aventure.

"Je voudrais Namur W 7483", demanda un monsieur aux cheveux blancs, en tendant un billet sur lequel était écrit le numéro, pour être sûr que les téléphonistes ne se trompent pas.

"S'il vous plaît, disait une religieuse avec des ailes blanches sur sa tête, grasse et autoritaire, est-il possible de parler avec Smyrne, le couvent de Consolata ?"

(...) Une jeune femme très voyante à cause d'une petite veste en fourrure couleur de moutarde anglaise, s'approcha du guichet, en ondulant la croupe." 

© ema dée ©dino buzzati 

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 13

 Douce nuit (extrait de Le K, Dino Buzzati)

"Elle eut, dans son sommeil, un faible gémissement.

A la tête de l'autre lit, assis sur le divan, il lisait à la lumière concentrée d'une petite lampe. Il leva les yeux. Elle eut un léger frémissement, secoua la tête comme pour se libérer de quelque chose, ouvrit les papières et fixa l'homme avec une expression de stupeur, comme si elle le voyait pour la première fois. Et puis, elle eut un léger sourire.

(...) C'était un jardin très simple : une pelouse bien plane avec une petite allée aux cailloux blancs qui format un cercle et rayonnait dans diiférentes directions : sur les côtés seulement il y avait une bordure de fleurs..." 

© ema dée ©dino buzzati 

samedi 18 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 12

 Le casse-pieds (extrait de Le K, Dino Buzzati)

"L'homme consulta son carnet, entra d'un air décidé dans l'immeuble, monta au premier étage, là où il était écrit : "Direction générale" et remplit un formulaire.

"Monsieur : Ernesta LEMORA... désire s'entretenir avec : M. Lucio Fenesti... Objet de la visite ? : personnel." 

Personnel ? Fenisti resta perplexe. Le nom de Lemora lui était parfaitement inconnu. Et quand un étranger s'annonçait avec des "motifs personnels" il n'en sortait jamais rien de bon. La seule chose à faire était de l'envoyer se faire voir chez les Grecs. Oui mais si après ? S'il s'agissait vraiment de choses personnelles !"

© ema dée ©dino buzzati  

vendredi 17 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 11

Pauvre petit garçon ! (extrait de Le K, Dino Buzzati)

"Comme d'habitude, Mme Klara emmena son petit garçon, cinq ans, aunjardin public, au bord du fleuve. Il était environ trois heures. La saison n'était ni belle ni mauvaise, le soleil jouait à cache-cache et le vent soufflait de temps à autre, porté par le fleuve. 

On ne pouvait pas dire non plus de cet enfant qu'il était beau, au contraire, il était plutôt pitoyable même, maigrichon, blafard, presque vert, au point que ses camarades de jeux, pour se moquer de lui, l'appelait Laitue (...)

Ce jour-là, le bambin surnommé Laitue avait un fusil tout neuf qui tirait même de petites cartouche, inoffensives bien sûr, mais c'était quand même un fusil ! Il ne se mit pas à jouer avec les enfant car d'ordinaire ils le tracassaient (...)

© ema dée ©dino buzzati 

jeudi 16 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 10

 Les vieillards terribles (extrait de Nous sommes au regret de..., Dino Buzzati)

"Où est apparau le triste phénomène qui, débordant l'Amérique, s'est désormais répandu également en Europe et y fait rage ? 

Un phénomène qui progresse lentement, sans aucun doute : les sociologes en constantent les premiers symptômes au début du XXè siècle. Un problème qui a donc quelques décennies. Ce qui fait peur, c'est le fait qu'avec le temps cette plaie s'aggrave de plus en plus et que malgré leur vigueur implacable, les autorités semblent impuissantes à le dominer (...) 

La suite appartient, hélas, à la chronique des faits divers. C'est à partir de 2004 que se produisirent les premiers cas isolés délinquance sénile (...)" 

© ema dée ©dino buzzati 

mercredi 15 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 9

 

Jeune fille qui tombe...tombe (extrait de Le K, Dino Buzzati)

"Marta, dix-neuf ans, se pencha en haut du gratte-ciel et, apercevant au-dessous d'elle la ville qui resplendissait le soir, elle fut prise de vertige.

Le gratte-ciel était en argent, surpême et heureux en ce beau soir très pur, tandis que le vent étirait de légers flocons de nuages, ça et là, sur un fond d'azur absolument incroyable. C'était en effet l'heure à laquelle les villes sont saisies par l'inspiration et celui qui n'est pas aveugle en a le souffle coupé. De ce faîte aérien la jeune fille voyait les rues et se contorsionner la masse des immeubles dans le long spasme du crépuscule (...)

En voyant touttes ces choses, Marta se pencha exagérément par-dessus la balustrade et s'abandonna au vide..." 

© ema dée ©dino buzzati

mardi 14 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 8

L'augmentation (extrait de Nous sommes au regret de..., Dino Buzzati)

"Quand il sut que son jeune collègue Bossi, le dernier arrivé, gagnait vingt mille lires de plus que lui par mois, Giovanni Battistella fut pris d'une épouvantable rage. Et il osa faire une chose qui dans des conditions normales lui aurait paru une folie : se faire recevoir par le Directeur général et lui dire son fait.

Le voici qui se présente dans le bureau solennel au fond duquel se tenait son chef, assis... "

© ema dée ©dino buzzati

lundi 13 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 7

 

L'oeuf (extrait  de Le K, Dino Buzzati)

"Dans le jardin de la villa Royale, la Croix Violette Internationale organisa une grande chasse à l'oeuf réservée aux enfants âgés de moins de douze ans. Prix du billet, vingt mille lires.

Les oeufs étaient cachés sous des meules de foin. Et puis on donnait le départ. Et tous les oeufs qu'un enfant réussisait à découvrir étaient à lui. Il y avaient de oeufs de tous les genres et de toutes les dimensions : en chocolat, en métal, en carton, contenant de très beaux objets. 

Gilda Soso, femme de ménage, en entendit parler chez les Zenatta, où elle travaillait. Mme Zenatta devait y conduire ses quatre enfants, ce qui faisait en tout, quatre-vingt mille lires..." 

© ema dée ©dino buzzati

vendredi 10 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 6

La vie (extrait de En de moment précis, de Dino Buzzati)

"Pour ce fameux certificat, il alla aux bureaux. Devant les guichets il y avait cinq longues files à peu près semblables. Il choisit celle qui lui paraissait la plus courte. Il compta devant lui : il y avait vingt-sept personnes. Et puis il s'aperçut que la file voisine, quoique de même longueur, s'écoulait plus rapidement ; cela parce qu'il n'y avait que vingt-deux personnes, seulement elles occupaient plus de place parce qu'elles étaient plus grosses et avaient des bagages. Mais il ne fut pas assez rapide"...

© ema dée ©dino buzzati

mercredi 8 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 5

La belle jeune fille (extrait de Nous sommes au regret de..., Dino Buzzati)

"Chez les Flister, que Maria Rosa, la fille aînée, soit une belle fille, pas seulement mignonne, mais belle, vraiment, c'est parole d'Evangile. Mais on dirait que personne d'autre ne s'en aperçoit. Maria Rosa est d'une rare beauté, et pourtant, lorsqu'elle sort pour sa promenade dans le centre, c'est comme si une personne très ordinaire passait.

Maria Rosa était devant son miroir, très lentement, elle se lisse les cheveux ; qui peut bien avoir des cheveux aussi splendides, avec cette longue ondulation naturelle ?"... 

© ema dée

lundi 6 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 4


 Enumérations (extrait de En ce moment précis, Dino Buzzati)

"Un à un les communiants s'approchèrent de l'évêque. Un sourire presque imperceptible flottait sur ses lèvres. Voici Domenico Casirro, Guiseppe Domenichetti, Stefano Madonna, Mario Dosi, Guiseppe Sampa, Arcangelo Labronez [...] 

Le proviseur, lors de la remise des prix, agit de même, les plus méritants défilent, vivement applaudis, devant la table du jury : Guiseppe Domenichetti, Stefi Madonna, Beppino Stampa, Angelo Labronez [...] 

L'animation était à son comble"... 

© ema dée  ©dino buzzati

dimanche 5 octobre 2025

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 3


Le vent (extrait de Le K, Dino Buzzati)
 
"... Je l'attendais et il y avait du vent. Les enseignes de fer grinçaient, les feuilles et les vieux bouts de papier faisaient, en glissant sur le trottoir, un bruit plantif. Il y avait aussi du vent en moi ce soir-là, il balllotait mon âme de-ci de-là et je ne comprenais pas ce qui m'arrivait : si c'érait de la rage, de l'amour, du désespoir, de la haine, de la pitié ou un désir de vengeance "... 
  
© ema dée  ©dino buzzati

Dinooctober ou hommage en noir à Dino Buzzati - 2

Le veston ensorcelé (extrait du recueil Le K)

"Bien que j'apprécie l'élégance vestimentaire, je ne fais guère attention, habituellement, à la perfection plus ou moins grande avec laquelle sont coupés les complets de mes semblables.

Un soir pourtant, lors d'une réception dans une maison de Milan, je fis la connaissance d'un homme qui paraissait avoir la quarantaine et qui resplendissait littéralement à cause de la beauteau linéaire, pure, absolue de son vêtement... "

© ema dée ©dino buzzati

jeudi 2 octobre 2025

Dinooctober ou un mois d'octobre en hommage à Dino Buzzati !

Le sujet : après la Typographie à la main, le Bestiaire à l'encre de Chine, la Narration au stylo feutre et les Sorcières noires sur petit format, voici mon prochain défi à l'encre du mois, un hommage assumé et en images au journaliste, écrivain et artiste italien Dino Buzzati baptisé Dinooctober.

La méthodologie : j'ai sélectionné plusieurs nouvelles et textes inclassables extraits du tome 2 de l'ouvrage Dino Buzzati : Oeuvres, publié aux éditions Robert Laffont dans sa collection Bouquins. Plus par amour de l'écriture réaliste matinée de fantastique de l'auteur, plus pour ce qui est raconté, les souvenirs que j'en ai ou les pensées qu'ils me suggèrent, que parce que j'y ai vu la possibilité d'une mise en images percutante.

Le contenu : les textes choisis sont tour à tour extraits de En ce moment précis, Nous sommes au regret de... et Le K - mieux connu de toutes et de tous. Il n'est pas toujours question de nouvelle  - avec sa chute intrigante ou surprenante. Il y a dans le lot des textes courts dont on ne sait où il faut les classer, à quelle catégorie ils appartiennent. Ce sont des écrits brefs, tout simplement.

Enumérations - Ypsilanti en ligne - La vie (En ce moment précis)

L'augmentation - L'homme qui allait bien - Petite progression - Le rossignol - La belle jeune fille - J'enrage - Les vieillards terribles (Nous sommes au regret de...)

Le K - Pauvre petit garçon - Le casse - pied - La corneille - Chasseur de vieux - L'oeuf - Le veston ensorcelé - Douce nuit - Le vent - Suicide au parc - Jeune fille qui tombe - Les bosses dans le jardin (Le K). 

Chasseurs de vieux (extrait de Le K, Dino Buzzati)

(...) Roberto mesura le danger. C'est après lui qu'ils en avaient. On vivait une époque où les hommes de plus de quarante ans y réfléchissaient à deux fois avant d'aller se promener en plein milieu de la nuit. Après quarante ans on est vieux. Et de nouvelles générations éprouvaient un total mépris pour les vieux. Un sombre ressentiment dressait les petits-fils contre les grands-pères..." 

La manière ou le style : j'ai su, il y a quelques années, qu'en dehors de l'écriture journalistique et de l'écriture de fiction, Dino Buzzati se passionnait aussi pour le dessin et la peinture. Il a en effet fourni plusieurs illustrations de ses propres histoires. Et l'on s'aperçoit que son intérêt pour la recherche de formes littéraires variées se retrouve dans les oeuvres picturales et graphiques qu'on connait de lui. Il a recours à des techniques différentes, du crayon à la plume et l'encre, en passant par l'aquarelle ou la gravure. Je tenterai à mon tour sinon d'utiliser plusieurs techniques, d'être un minimum fidèle à l'ambiance étrange ou fantastique propre aux oeuvres artistiques qu'il a produites.

Le rythme : longtemps je me suis dit : "Comme j'aimerais avoir le loisir et le temps de produire quotidennement !". L'expérience de projets menés en daily work in progress m'a démontré que, curieusement, ce n'est pas ce qui me rend  plus efficace, tant dans la créativité que dans les résultats obtenus, ni meilleure dessinatrice. Certes, je dessine plus vite une fois lancée, les idées affluent, mais ce ne sont pas forcément les meilleures. Pour autant, défi oblige, je publierai mes images sans censure sur Le Horlart puis sur instagram. Je tâcherai donc, d'en produire aussi souvent que me le permettent mon envie et les contingences de la vie quotidienne. 

L'objectif : en effet, il est pertinent de poser la question sachant que je viens de dire que le dessin au quotidien ne produit pas forcément chez moi de belles images, tout de suite. Le but premier est d'amorcer une réflexion et de se préparer à un projet d'illustrations plus ambitieux. L'autre objectif est, à l'instar des autres défis, d'interroger mon propre style, et ma capacité à faire mienne l'oeuvre d'un autre, tout en en adaptant les thèmes caractéristiques. In fine, c'est accumuler des recherches, réunir une documentation formelle, dans un cadre créatif contraint et sous une forme ludique - creuset d'idées nouvelles, assurément !

© ema dée ©dino buzzati

samedi 20 septembre 2025

Zoom sur le projet "La boîte noire - Tentative de cerner la question"

Ce qu'est La Boîte noire ? Pourquoi "Tentative de cerner la question" ? Tout se combine à partir du moment où je dois exposer à l'oral, en 2021, dans le cadre de la validation d'une formation universitaire, le fruit d'une recherche thématique en histoire de l'art contemporain - arts plastiques - anthropologie. Des feuilles de papier carbone griffonnées et chiffonées, des dessins d'étude sur calque, des textes denses imprimés par erreur, des photos réunies la même année dans un livre "éventail" relié à la main, un très petit recueil de poèmes brefs, un ensemble de paysages imaginaires couleur de cendres... et une boîte d'archivage noire, en carton, achetée pour tout contenir durant le voyage en métro, jusqu'à la salle de soutenance de la faculté. 

La boîte s'est ouverte, son contenu hétéroclite a été présenté, commenté, rangé, puis la boîte s'est refermée pour ne plus s'ouvrir avant deux ans et demi. Deux ans et demi, c'est le temps qu'il m'a fallu pour mettre à distance les remarques d'autrui que je n'ai toujours pas comprises, et qui me démangent, de mettre à distance aussi mes propres critiques, mes doutes et ma batterie de remises en question. Un temps où fut mise à profit une forme cathartique du vide. Un vide qu'il a fallu combler, pas le choix !, avec la création d'autres formes, elles aussi arborescentes. Deux ans et demi, pour s'apercevoir de la persistance aiguë de la question suivante : pourquoi cette/ ma connexion avec le végétal, cet intérêt à la fois profond et superficiel car il ne se préoccupe pas du tout de la taxinomie scientifique ? Je veux dire, par exemple, j'aime les arbres pour leur hauteur, leur frondaison, leur écorce ! Pourtant, je ne peux en reconnaître que 10 ou 15, guère plus. Les fleurs me fascinent... Mais de combien d'entre elles suis-je capable de citer le nom ordinaire ?

Tenter de cerner la question, c'est se lancer vers, tendre vers et considérer que de tout ce qui est fait sur le chemin, explorations, expérimentations, que de tout cela, il peut germer quelque chose. Que la chose recherchée est informée par la quête elle-même. La boîte noire se veut l'illustration de l'idée que je souhaite défendre et qui est celle-ci : que la recherche - création sur le motif de l'Arbre se nourrit de ces/ mes incessants va-et-vient ou rebonds ou chutes ou encore contrepoints, élargissements...

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Regards sur quelques-unes de ces explorations, expérimentations, élargissements, rebonds, chutes.


Le livre - typo  Mes essences vives
 
Croisement entre l'exploration la plus large et la plus ludique de la reliure à spirales en plastique et la poursuite d'une recherche formelle sur la lettre dessinée à la main. Pourquoi cet engouement pour ce type de reliure ? Car engouement il y a. J'utilise de plus en plus ce type de reliure, bien aidée par la relieuse - perforeuse dont je me suis équipée il y a déjà plusieurs mois. Donc, pourquoi cet intérêt ? Très certainement parce que, ramenée aux travaux d'impressions universitaires, elle a pu être perçue négativement, j'ai eu envie d'en faire un nouveau territoire d'investigations. La spirale en plastique se présente dans de nombreux coloris et dans des diamètres variés, ce qui augure bien des réflexions... Quelques mots sur l'emploi de la lettre dans ce livre particulier : ici, les pages sont des lettres et les lettres forment une bribe... que l'on peut ou pas vouloir poursuivre pour soi-même... Il y a dans cet objet comme une invitation à déchiffrer avec les mains.
 
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Le livre - triptyque  #004700
 
Imaginer une manière particulière d'accéder à de l'information poétique et iconographique. Il n'est pas question ici de détourner mais plutôt de reprendre les codes de présentation d'un catalogue d'exposition qui date un peu, et cela, pour un usage consciement esthétique autant que pratique. Le livre propose une errance organisée dans trois chapitres distincts. Ces chapitres distincts ont comme pour point commun d'offrir chacun une ouverture sur mon expérience relationnelle avec la Nature et la matière arboricole de ma mémoire. L'errance tactile est, en particulier, soutenue par le recours à trois supports d'impression différents.
 
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Livre - inventaire Nouvelle caractérologie
 
Chercher à adapter une oeuvre propre pour qu'elle trouve sa place dans un nouvel espace à la fois poétique et géographique : je dresse des inventaires d'arbres imaginaires à l'aide d'outils graphiques privilégiant le trait, la ligne, d'une part, la couleur noire, d'autre part. J'en fais une première présentation sur des pages d'imprimante reliées les unes aux autres par des morceaux de scotch opaque ; l'ensemble se déploie à la fois comme un livre et comme une affiche qui mesure, une fois l'emsemble des pages dépliées, 1,10 m sur 1,80 m. Je réinterroge l'élan créateur à l'origine de ces formes arboricoles : composer des portraits. J'en fais pour le Salon Made Anywhere (2) un carnet aux feuilles cousues présentant des arbres noirs rehaussés de peinture dorée. La précarité et la modestie de l'oeuvre de départ sont rejouées lorsque j'ajoute une couverture en papier translucide qui doit être manipulée sous les doigts avec précaution, au risque d'y laisser ses empreintes digitales.
 
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 Livre - monotype  Les bras tendus et Au rendez-vous

Petit carnet relié présentant au fil des pages que l'on tourne des traces de couleur noire, au dessin varié, le livre - monotype propose une expérience tactile, poétique et ludique. La pulpe de chaque doigt est ici tout-à-fait sollicitée ; le regard se doit d'être en permanence en éveil car il a compris que des bribes de mots, de textes, se cachent, mais qu'aucune logique ne prévaut à l'ordre dans lequel elles surgissent sur la page en papier grenu et épais. En amont de la création de ces pages, d'abord, l'expérience de la gravure monochrome à partir d'une matrice ronde, en bois - l'intérêt pour la répétition du geste qui ne s'imprime jamais vraiment parfaitement à l'identique est titillé -, et puis, le hasard de la découpe qui redessine l'aspect des empreintes sur le papier blanc.
 
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 Livre - boîte à images  Arboraissances

Déjà présentée ailleurs dans un autre article, cette création de petit format s'amuse à proposer diverses images - fragments de dessins et d'impressions d'art réalisées sur une multitude de papiers (kraft brun, papier calque opaque, papier gravure, papier photo...) Elle peut être considérée selon le point de vue de celui qui la tient en main : archivage d'une expérience en atelier d'édition parisien, ou invitation à jouer, seul(e) ou à plusieurs, avec des images propices au déclenchement de discussions, de rêveries, ou encore, tout simplement, objet d'art particulier, un petit quant - à - soi coloré de poche. Un texte un peu drôle accompagne ce lot d'images insolites : arbres imaginaires, groupes de filles rigolotes, photo  floue de vraies feuilles...
 
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 Livre - leporello Promenons-nous...

Sur quelques mètres, le regard du spectateur se promène de paysages cendrés en paysages naïfs, il tombera en chemin sur une paire de bottes, sur le tronc d'un arbre, sur une fille en rouge. A moins que ce ne soit la fille en rouge qui tienne le spectateur par le bout du regard pour l'amener jusqu'à la fin... La forme du leporello est vastement explorée dans ma création de livres uniques. Depuis que je connais l'album sur Paris Vues d'ici de Joëlle Jolivet ou les livres-musées de Kvétà Pacovska tels que Couleurs du jour, je ne manque pas une occasion de me livrer à de rigoureux pliages à qui mieux - mieux, dans la perspective de pouvoir déplier les pages les unes après les autres, et de déployer le dessin, une narration sans textes...
 
A suivre... 

© ema dée

mercredi 10 septembre 2025

Lire La Femme au Salon Made Anywhere (2) : entre perfomance individuelle et lecture collective.

Performer un texte personnel devant un public nouveau et proposer une collaboration de lecture à voix haute dans un contexte inédit, c'est ce que le Salon Made Anywhere (2) m'a permis d'explorer dimanche dernier.

La performance, le poème-liste La femme polymorphique lu durant 15 minutes accompagné de la diffusion d'un enregistrement de mes lectures du même texte, est suivie d'une invitation :  sous ma direction, le public peut lire à son tour un fragment de ce chant. Au sein de la Black Box, l'une des pièces mises en place par le salon, que l'on installe selon son besoin de rencontre et de création avec/ pour le public, elles furent huit femmes à accepter le voyage depuis son commencement. D'abord assises sur des chaises ou de larges chauffeuses grises, elles m'ont écoutée performer dans un silence respectueux, qui m'a encouragé à donner de la voix. Pour sa part, la lecture collective "improvisée" se déroula en trois phases :

- L'échauffement : exercices respiratoires et gestes de sophrologie se combinent afin de préparer le haut du corps, la gorge, la mâchoire, à lire, scander, répéter sans fatigue ;

- L'entraînement : une lecture articulée texte en mains (1er groupe), une diction en choeur sur un rythme lent - le mot Femme est dit plusieurs fois sur quatre temps (2ème groupe), et une sorte d'appel sur un rythme dynamique, vivant (le même mot est lancé, proféré - projeté ; puis, il sera murmuré avec douceur) ;

- La lecture collective :  elle se fait strophe par srophe, suivant la mise en page du poème dans le livre. Au cours de cette première proposition, chaque groupe tient son rôle, à l'écoute de sa propre voix et de celles de ses voisines. Avec certains mots du poème comme points de repère, mes huit femmes chantent, se répondent, s'accompagnent, lient leurs voix.

Dans une ambiance intimiste, baignée de blanc de jaune de bleu, j'ai vécu tous ces instant à la fois joyeuse et fière, portée autant par mon audace que par l'opportuité qui m'a été offerte : mes lectrices ont lu et performé à l'unisson avec un vrai enthousiasme. A leur côté, j'ai joué le rôle de cheffe de coeur totalement à l'écoute de leur présence généreuse. Merci notamment à Geneviève, Ophélie, Phil, Juliette et Emmanuelle !

Quelques heures à peine m'auront suffi, finalement, pour accepter l'invitation lancée par  la scène des pratiques artistiques éditoriales, installée à Romainville, en Seine-Saint-Denis du 5 au 7 septembre : proposer un événement artistique lors de ses trois jours d'ouverture. Une fois l'idée acceptée par la Team du salon, réunie autour de Nicholas Vargelis, il m'a fallu rassembler le matériel nécessaire et me replonger dans un texte que je n'avais pas lu depuis au moins quatre ans :

- le poème-liste La femme polymorphique imprimé, qui, pour l'occasion, se présente à la manière d'un très très très long ticket (Une lectrice me dira, à raison, avoir pensé à quelque chose de mécanique, d'automatique.) ;

- un lecteur - enregistreur de cassettes à bandes magnétiques ;

- le texte de présentation publié dans le livre La femme polymorphique, volontairement caviardé avec un feutre argent (une de mes couleurs - totems) ;

- une tenue de scène en résonance avec la charte graphique du recueil, rose - bleu - vert - blanc - noir ; 

- un haut-parleur pour faire mon annonce quelques minutes avant ma lecture performée ;

- et, trois exemplaires de mon livre à prêter à trois personnes dans le public, lors de la création vocale collective. 

Je ne cache pas avoir ressenti de la fébrilité au moment de mon annonce, de l'impatience, un doute, puis, lorsque j'ai commencé à performer, de la gêne - mon lecteur-enregistreur refuse de fonctionner à cet instant, mon installation micro- enregistreur se révèle inefficace... Pour autant, je resterai concentrée sur le sens que je veux donner à ma proposition artistique, et sur le contenu que je veux offrir à mon auditoire, durant l'heure que le salon Made Anywhere (2) m'a reservée. 

Enfin, à un moment donné - attendu - , tout démarre... et c'est parti !

Mon seul regret ? Ne pas avoir programmé l'enregistrement du chant de femmes de mes lectrices ! A défaut, on peut découvrir une version de ma lecture de ce poème, publiée en 2019 sur la plateforme d'écoute Soundcloud : La femme polymorphique

© ema dée -  photos © geneviève hergott et ema dée

vendredi 29 août 2025

ENCOURS : La préparation du salon (Made Anywhere)... entre actualisation et nouvelles créations.

En préparation tout au long de cet été 2025, un ensemble d'objets éditoriaux, graphiques et plastiques actualisés, mis en beauté ou nouvellement créés de toutes pièces, dans la perspective de ma participation à la seconde édition du Salon (Made Anywhere). Il se tiendra du 5 au 7 septembre prochains, à la Fondation Fiminco, à Romainville.

Design du flyer du salon et de l'ensemble de la communication graphique conçus par @rochdeniau
 
 
Au programme, bientôt exposés et dsponibles sur le stand A9

- Des livres carrés en textes-images déjà exposés dans d'autres salons (Espace Undergroind/ SoBD, Paris ; Espace Micro-édition/ BDFIL, Lausanne...). Ces autoéditions proposant une lecture de textes brefs, poétiques, réflexifs ou humoristiques, accompagnés d'une série d'images en couleurs ou en noir et blancs (portraits, animaux, arbres imaginaires, couples, personnages masculins, objets de la vie quotidienne...) seront accompagnées d'une ou de plusieurs impressions d'art. Ce sont les recueils illustrés et en couleurs de la collection horlart et les livres en noir et blanc hors collection (cf. Page "OBJETS LIVRES").

 
 Sélection de 4 autoéditions parmi les 10 qui constituent une première grande vague de publications à compte d'autrice conçues entre 2019 et 2024.
 

- Le #2 de mon graphzine FOUTOIR et ses deux créations plastiques inédites : il s'agit d'un fanzine de moyen format, qui valorise davantage mes illustrations et mes dessins d'art thématiques, au trait sur papier. Dans une maquette en trichromie, blanc, rouge, noir, un inventaire de mise en images de nos petites frayeurs ou de nos plus sérieuses phobies se présente tel une galerie de "gravures". Ce petit catalogue personnel est introduit par un ensemble de fragments de textes, à la mise en page "recherchée".

Pensé comme un pack "Petites & Grandes Frousses" : 1 graphzine + un dessin d'art en exemplaire unique ou une illustration originale à choisir
 

 - Le #1 de PINACOTEXT (une affiche + une nouvelle illustrée) et son objet - surprise : une publication en série qui s'intéresse à la création d'un objet à lire d'une facture proche du journal imprimé et vendue sur une grande page recto verso. C'est une édition en tirage limité dans laquelle j'ai cherché aussi à faire revivre un plaisir d'enfant : proposer une publication en série sous pochette, celle-ci contenant une surprise comme pouvaient le proposer le magazine Pif Gadget et la marque de lessive en poudre Bonux. 

 
 La revue sous pochette contenant l'objet - surprise ainsi qu'un fac-similé format A6 et une reproduction de la "Une" (ou de l'affiche).
 

- Enfin, la boîte noire "Tentative de cerner la question" ouvrant sur un ensemble de productions livresques en exemplaire unique (ou à très faible tirage). Une boîte archive s'ouvre, en effet, pour laisser voir des livres, des recueils... dont les pages peuvent avoir été agrafées, collées et/ ou cousues entre elles... L'idée poursuivie trouve son origine à la fois dans un désir d'écrire sur les arbres d'une manière poétique et sensitive et de partager des souvenirs dans des objets délicats que j'ai eu grand plaisir à façonner depuis 2015. Pour qu'une relation esthétique particulière se développe avec le regardeur. De loin comme de près. Chaque production est pensée comme un livre d'artiste, dépouillé de scories telles que des collages et des superpositions excessives, une débâcle de matières ou de systèmes de manipulations sophistiquées. J'ai fait ici le choix d'une certaine sobriété.

Le contenu de cette boîte - qui fait référence aux oeuvres artistiques alternatives réalisées par les artistes du mouvement Fluxus, Marcel Duchamp lui-même ou le groupe Artists & Photographs - est aussi le produit d'explorations. En effet, des procédés d'impression que je ne connaissais pas avant d'avoir l'opportunité d'entrer dans le département Édition de l'ENSBAP, durant un workshop de création (la risographie et l'impression couleur avec un traceur, notamment), ont été grandement mis à profit.

 
 Création en cours d'un livre - typo avec des lettres fabriquées dans des chutes de papiers imprimés de motifs d'arbres, préalablement sélectionnés et photographiés par mes soins.

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Retrouvez toutes les infos sur le salon dédié aux pratiques artistiques éditoriales  sur le site : https://madeanywhere.fr

©ema dée @rochdeniau