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samedi 6 avril 2019

I comme après l'Inflammation du corps...

Tous les lundis sont inquiets
Tous mes lundis sont inquiets  
Tous vos lundis sont-ils inquiets ?


Tremblement de paupière
La gauche si nerveuse  
Le dos tout entier craque
La hanche n’en finit pas de grincer
Le crâne  tiré à quatre épingles rechigne à se mettre 
En branle
Une migraine s’annonce
Comme un cœur greffé dans le cerveau
L’être impatient commence sans prudence

 
C’est qu’il y a beaucoup à faire dans cette vie
Cataclysme de perspectives autoroute de prospectives  
Fantasmes de succès et de gloire dans l’après-midi

Le pied gauche raide vacille  
Dans sa fragile lenteur   
Le pied ramène la volonté galopante 
À de plus sages réflexions

Horrible night, so gloomy day ?  
Une nuit comme une sueur froide
Une seule seconde assoupie  

Entre deux génuflexions  
Je me suis mise à penser à une fleur
Elle n’a ni couleur ni forme ni odeur
Elle est là  
Posée  
Je me suis posée

Image évanescente d’une corolle  
Qui flétrit s'éloigne disparaît dans ma hâte à en saisir 
Les contours   sa nature
Au milieu d’un pré du sud  
Une tache pulsante  
L’herbe lumineuse écrasée
Un ogre vert tendre s’y est allongé  
Un champ de blé ocre à l'horizontal  
Le long de lignes roulis  
Dans ma province lointaine  
En bob, débardeur et bermuda

Je pense à une fleur 
Sans odeur ni forme ni odeur ce matin
Et quelque part
Le bonheur en moi s’est réveillé.

Je lis récemment un petit ouvrage - à peine 60 pages - de l'écrivaine anglaise moderniste Virginia Woolf : De la Maladie. Ce court texte qui se glisse habilement entre l'essai et le récit de soi lui permet de parler  et d'étudier non sans humour le rapport qu'entretiennent son écriture et la maladie. Il ne m'a pas inspiré ce poème, mais il fut une invitation à réfléchir à l'évocation du corps (la douleur, la gêne, l'accident physique...)  dans mes écrits personnels et à le considérer comme un autre thème à creuser par mes mots et mes images. Peut-être ?

De la maladie, éd. Payot/ Rivages, 2007.
Pour les curieuses et les curieux, deux critiques :  
- Bibiana Morales sur Cairn.info  
- Babelio

Une tentative de se mettre en récit mêlant mots et images, fiction et réalité, passé et présent... qui a commencé ici.

© ema dée

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