https://nsm09.casimages.com/img/2019/02/24//19022407010214387616133952.pnghttps://nsm09.casimages.com/img/2019/02/24//19022407010314387616133956.pnghttps://nsm09.casimages.com/img/2019/02/24//19022407010314387616133953.pnghttps://nsm09.casimages.com/img/2019/05/18//19051811441314387616242579.pnghttps://nsm09.casimages.com/img/2019/02/24//19022407010314387616133954.pnghttps://nsm09.casimages.com/img/2019/02/24//19022407010214387616133951.png


dimanche 24 juillet 2016

Réflexion reptilienne


Parfois,
Le boa constrictor retient sa vieille mue.
Pendant un temps,
Il s'y terre ; il réfléchit.
Il se dit : "À quoi bon perdre l'une pour l'autre
si l'une et l'autre sont identiques ? "
Mais l'instinct de survie précipite sa décision.
Mais cette vulnérabilité momentanée gâche cet élan 
de sagesse.
Divisé, indécis, inconfortable,
à chaque fois,
Il jette sa vieille mue familière loin de lui
et de guerre lasse, revêt une autre peau
en tout point pareille à sa vieille mue familière.

C'est inexorable.

© ema dée

samedi 23 juillet 2016

La saison de la Bête

Après la rage contenue... après la colère intestine... après le temps obligé de la réflexion et de la distanciation pourtant...


Fais taire ces chiens qui grognent

L'affreuse Bête aux milliers de bras avance
exposée dans un délire de flashs glacés
pose ses mille genoux jamais rassasiés
Le cher pays n'est pas si doux
Les paupières des petites morts sont cousues
Les lèvres des petites morts sont scellées
Leurs mains et leurs pieds sont restés verts
Pas de cérémonie supplémentaire
Le temps du recueillement n'est plus
Le temps des lamentations s'étire
en vain

Fais taire ces chiens qui aboient

L'inextinguible Bête aux yeux ivres ramasse ses proies aveugles
Des têtes noires hypnotisées
psalmodient leurs vœux les plus chers
devenir des hommes rencontrer les dieux
Leurs traits juvéniles sont gravés dans le marbre mortuaire
Leurs doigts laborieux sont liés entre eux
Leurs orteils savants ont perdu leur liberté
Leurs corps flous n'existent déjà plus
c'est le prix pour devenir des hommes rencontrer les dieux

Fais taire ces chiens qui hurlent 

L'épouvantable Bête à la gueule rageuse et hautaine gagne du terrain
Les aiguilles huileuses égrainent le peu de temps qu'il reste
avant la dévoration des anges
L'amphithéâtre rouge se noie
La musique joue faux
Dans l'obscurité du rideau de flanelle des doigts bien peignés
font des comptes ronds
Le trésor du sang
La cantatrice cherche dans les replis de sa robe noire
une corde vocale appropriée
Les petites morts bien sages reposent dans des cercueils sans nom
Les cours de récréation seront silencieuses
Les anniversaires manqueront à l'appel de la cloche
Le jardin aux délices est muré
L'étendard à la poitrine découverte brûle 

Fais taire les chiens, Monsieur, fais taire les chiens !


© ema dée

mercredi 13 juillet 2016

Des objets d'Art en céramique font leur show à la Maison rouge

"Dans un rêve matinal, un éléphant gigantesque, mauve, en porcelaine fendillée, attendait sur mon paillasson que je le fasse entrer, il bougea, maladroitement, quand j'ouvris la porte, comme s'il cachait à l'intérieur quelqu'un qui le manœuvrait. Un tigre albinos, géant, aux pattes monstrueuses, cherchait à se sauver par la fenêtre ouverte de mon salon de thé. Il n'y parvenait pas à cause de la trop grande rigidité de son immense corps. Un hippopotame rose, énorme, à la peau craquelée, dormait dans mon dressing ; lentement, il tourna vers moi sa tête en argile teinte, boursouflée et aux yeux mi-clos, c'est là que je le reconnus...  ce besoin sensuel d'objets particuliers..."

*

 
© Piet Stockmans, This is The wind par Ema Dée

Il souffle dès mon entrée dans la pièce aux murs immaculés une brise particulière. Ni chaude, ni froide, ni transparente. Elle est d'un blanc de porcelaine tirant par endroits sur le bleu.  Sur plusieurs mètres, un vent bleu et blanc, doux, figuré par l'installation This is the wind de l'artiste Piet Stockmans m'accueille et me suit. Je me rappelle alors cet été à la mer. Des cerfs-volants, fous, s'agitent au-dessus d'une mer aux reflets d'or et étrangement tranquille, les pans d'une chemisette à fines rayures jaune sable claquent sur un bermuda en lin beige clair trop grand, les plis d'une jupe longue et fleurie se love autour des jambes d'une dame seule, en promenade le long de la plage niçoise bondée. Ici, se multiplient les petites et grandes maisons de parasols aux couleurs chatoyantes derrière lesquelles se dissimule à peine la petite existence morne et molle des estivants. Je me souviens de l'hiver à Chamonix. Il fait chaud sous la couette à 8 heures. Dans le chalet en bois, ça sent le beurre chaud, le lait bouilli et la confiture trop sucrée. Dehors, il fait froid mais le soleil brille d'une lumière qui se noie dans l'immensité bleutée d'un ciel de montagne. La neige est d'un blanc aveuglant, vierge de toute empreinte de pas. Les branches des marronniers - faussement pudiques - ont revêtu leur habit de glace. Bientôt les joies bruyantes du ski alpin. Un vent taquin pousse du doigt le cime des arbres et jette dans l'horizon azur des grains blancs d'allégresse.

*

 
© Catherine Lee, Little wishes  par Ema Dée

Une femme exprima 18 fois le même vœu : pouvoir désirer encore et mettre au monde, encore. Si on la regardait au lever du jour, elle était ainsi, à l'heure du déjeuner, elle se montrait comme cela, et à la tombée de la nuit, elle était tout autre. Aussi, chacun de ses 18 vœux ressemblait à son voisin mais s'en distinguait un peu tout de même ; par exemple, il y avait des expressions plus froides, d'autres plus passionnées, d'autres plus tendres encore... Une mère eut 18 rejetons. Tous pareils, petits, sages et bien éduqués, tous réussis, mais dissemblables pourtant. Car, certains accouchements furent plus éprouvants que d'autres. Quelques-uns se déroulèrent dans la douceur...  Une magicienne du feu ressentit le besoin de dire au monde ce qu'elle pensait de lui. Parce que la chose était difficile, pénible ou longue à venir ou que ce qu'elle avait à dire était d'une composition si complexe qu'elle eut besoin de recommencer 18 fois, au moins. Parfois, à cause de la marche consternante du monde,  elle suffoquait de rage, elle pouvait entrer dans de terribles colères qui fendaient sa vaisselle japonaise et lézardaient la pierre des murs ; elle produisait alors un vœu d'une terre sombre.

 

A d'autres moments, elle éprouvait tant de ressentiments comme de la haine!  Dans ces moments-là, elle sortait de son four un vœu de terre rouge sang. La terre en prise à des mouvements d'humeurs contraires subissait des chocs soudains, passant de la fureur incandescente à l'indifférence glacée, et se montrait sous des teintes changeantes.  Connaissait-elle des jours tranquilles parfois ? Oui, et dans ces instants-ci, précieux et rares, elle offrait au monde un morceau de son cœur, en raku le plus rose, celui qui grandit dans la patience, la lenteur et une chaleureuse atmosphère... Une artiste, Catherine Lee, soupira 18 fois devant la grâce de ses Little wishes. 

*

 
 © Kathy Butterfly, Splash par Ema Dée

Dans le petit salon de thé de Kathy Butterfly, les pièces biscornues ont des murs bleus et mous. On peut prendre place sur des canapés orange et ronds dont le cuir dodu dégouline sur le parquet en faïence multicolore. Donc, il convient d'y entrer habillé simplement et de s'accrocher où l'on peut pour garder contenance.  Il y a heureusement des chaises à l'air plus solide. Elles sont de couleur rose et leur assise en tissu décoré de mignonnes arabesques turquoises est large, mais elles sont si petites, elles ont des pieds de porcelaine bas et courts. Elles ne sont pas bien hautes, ces chaises, elles sont en fait minuscules. Il faut, par conséquent, se plier en deux pour prendre place aisément. Installé là du mieux possible, on se sert du thé parfumé au pain d'épices en tenant sa Splash avec deux doigts - ici, cela suffit amplement - et on s'empiffre de gâteaux fourrés à la crème de rose, de citron ou de pistache avec des gestes lents et mesurés. Après l'orgie irrésistible et la goinfrerie coupable, s'évanouir d'aise en poussant des soupirs ravis est de mise. Et les yeux poilus et autoritaires de la maîtresse de maison découragent tout velléité d'emprunt momentané ou de vol prolongé dans le vaisselier blanc laqué.

*

© Bita Fayyazi, Cockroaches par Ema Dée
 
Bien qu'il s'agisse d'une installation, où le loufoque le dispute à la démesure, je frissonne de dégoût. Je ne parviens pas à donner une image nette de ce que j'ai en face de moi. Une vision épouvantable : des centaines de blattes grandes comme ma main qui jaillissent d'une caisse en bois ; certaines grimpent le long des murs, d'autres se montent les unes sur les autres, formant un tas sombre et luisant, hérissé de pattes et d'antennes, d'autres encore se dirigent presque vers moi. En pleine projection, j'imagine qu'au début, il ne devait y avoir que quelques spécimens et avec la durée du voyage dans ce cargo, est venue la multitude... Une vision épouvantable bien inoffensive car ici rien ne bouge. Encore heureux !
Médusée, scotchée, partagée entre l'horripilation et le rire hystérique, j'écris : "une scène cauchemardesque se déployait devant moi sans se préoccuper de moi. Les insectes les plus répugnants que la terre ait pu porter me furent livrés par accident". Excusez ma confusion, excusez par avance mon manque de professionnalisme, mes clichés sont horriblement flous. C'est que je déteste, non j'abhorre, mieux j'exècre les cancrelats. Pas vous ?


Alors que je mets entre moi et ces monstruosités, pardon, entre ces affreusetés et moi, une barrière dérisoire, mon carnet de notes au format A5 et mon stylo à bille qui fuit, je réalise l'absurdité de mes premiers émois. C'est que j'ai connu personnellement ce grouillement infâme, je l'ai connu et je m'en souviens parfaitement. Je me demande si Bita Fayyazi a habité comme moi un appartement HLM au 10ème étage, pourvu d'une cuisine, elle-même pourvue de choses fort utiles et d'un vide-ordures, c'est-à-dire une colonne nauséabonde le long de laquelle se hissaient chaque nuit des colonies de Cockroaches affamées. Puis, elles devaient danser de joie sur l'évier, dans les assiettes, derrière le frigidaire, dans le fond des placards. Je me demande si c'est pour mieux dompter sa frayeur enfantine qu'elle a conçu à l'âge adulte, ces choses dont la carapace - affublée de membres en fil métallique - a été modelée dans la porcelaine. Je me demande si dans l'atelier mémoriel de Bita, il vit, croît et se reproduit des espèces transformées, assez grandes et suffisamment nombreuses pour la submerger. Tout cela n'est que mise en scène, invention et fantasmagorie, alors pourquoi mon objectif en tremble encore ?...

*

Mon intérêt pour l'objet (d'art, usuel, de collection) me pousse à faire des découvertes improbables, bizarres, loufoques ou étonnantes, j'adore, j'adore, j'adore ! Ainsi les céramiques à l'honneur dans une double exposition qui s'est tenue de mars à juin 2016, entre Sèvres et le 12ème arrondissement de Paris : Ceramix, de Rodin à Schütte.

Je visite celle de la Maison rouge in extremis sur les conseils d'une amie. "Tu vas être bluffée" me dit-elle. J'en doute, mais j'aime les surprises, j'y cours. J'en doute, oui, car j'ai longtemps considéré comme un peu moches les objets en céramique, j'ose l'avouer.  Je suis pourtant admirative des services à thé japonais dont je reconnais la délicatesse et le charme. Je sais pourtant qu'il existe des artistes céramistes contemporains reconnus qui proposent des œuvres dont certaines sont simplement stupéfiantes ; des revues d'Art populaire comme Hey !  se font les médiatrices de cette nouvelle tendance. Citons, par exemple : Michel Gouéry, ShirrStone Shelter, Kirsten Single, Katsuyo Aoki, Claire Partington ou Jessica Stoller. 

L'exposition a balayé mes tout premiers apriori. Chronologique, géographique et didactique, elle présente les métamorphoses d'un artisanat qui s'est hissé progressivement au rang de véritable discipline artistique depuis la fin du 19ème siècle, grâce à l'inventivité, l'audace et la dextérité de créateurs originaires d'Europe et d'ailleurs, en tout premier lieu, les avant-gardes françaises et italiennes. Fascinée par les pièces que je découvre de salle en salle,  je ramène de cette balade ces quelques images, impressions et mini-récits très personnels.

© Ema Dée

lundi 11 juillet 2016

Lectures intérieures


Se plonger dans la lecture de son livre personnel,
consulter sa table des matières,
parcourir ses chapitres essentiels,
de temps en temps,
quand la route se brouille, quand la direction est confuse,
quand on se sent perdue ou ballotée,
comme une coquille de noix sur un océan mouvementé
sans horizon,
arracher peut-être une ou deux pages,
ou sauter des lignes, 
ou réinventer son épilogue.
En tout cas, à l'intersection d'une page avec une autre page, 
au détour d'un paragraphe, d'une phrase, d'un mot,
retrouver le fil de son récit 
intérieur.

Un joli portrait extrait du projet éphémère Le Horlart à 1,99

© ema dée

mardi 7 juin 2016

La demoiselle incertaine ou De la difficulté de choisir son chemin


Il était une fois une fillette - enfin, une fillette, plutôt une jeune fille, tendre et naïve, aux traits et à l'allure générale d'apparence enfantine, mais mûre tout de même sur certaines questions  -  donc, il était une fois une demoiselle - appelons la ainsi pour être plus juste, à  qui il fut confiée la terrible et épineuse tâche de déterminer ce qu'elle souhaitait devenir plus tard, c'est-à-dire à l'âge beaucoup moins naïf où on ne fait plus de rêve du tout, paraît-il. Et ce, le jour de ses 16 ans. Le temps s'arrêta au-dessus du gâteau traditionnel d'anniversaire. La fête se déroulait en petit comité. On avait acheté des fleurs, posé des guirlandes lumineuses sur les murs, on avait sorti le service de table approprié et mis d'élégants habits.

La demoiselle en resta bouche bée alors que l'atmosphère du salon parental se chargeait des effluves tournoyantes des bougies tout juste éteintes au-dessus d'un fraisier caramel citron menthe, la spécialité de la famille. Bouche bée, oui, face à la question qui lui tomba dessus comme la Justice divine : "Et, maintenant tu vas faire quoi ?" lancée par ses parents d'une seule voix et d'un commun accord apparemment non prémédité. La demoiselle avait bien deux ou trois idées soufflées par quelques fréquentations bohèmes, coquines, roublardes ou industrieuses qu'elle aurait volontiers partager avec Mère et Père si elle n'avait pas senti peser sur ses épaules rondelettes et sur sa nuque duveteuse, le regard tout à coup particulièrement attentif et la respiration sifflante de ses géniteurs. Valait-elle l'investissement fourni ? Pour éviter la précipitation qui donne toujours des idées incomplètes et peu fiables, la demoiselle haussa simplement les épaules. Chacun engloutit sa part de gâteau dans un silence étouffé et gourmand.

On se leva de sa chaise, on débarrassa la table, on s'embrassa sur la joue en se tenant les épaules avec tendresse et on se souhaita la bonne nuit qui apporte de bons conseils, c'était le dicton favori de la famille.


Allongée sur son lit, la demoiselle se mit à réfléchir mais pas assez fort car elle s'endormit rapidement tout habillée. Elle fit un rêve singulier : elle marchait sur une route inconnue, bordée d'arbres tordus comme des baobabs, avec rien autour. Dans sa main, elle vit un morceau de papier cadeau ; au verso, il y avait inscrit un texte dont les lettres diminuaient à mesure qu'elle cherchait à déchiffrer ce qui lui semblait être une prévision. Elle mit les lunettes qu'elle trouva dans sa poche comme par magie et considéra de nouveau le texte. Quelle horreur ! Toutes les lettres étaient comme vivantes, elles se déplaçaient en tous sens sur le morceau de papier à la manière de tout petits insectes et formaient  parfois des mots incongrus tels que MESESPOIR, ALEMARACRME, ce qui ne voulait absolument rien dire. Elle jeta le papier, les lettres se mirent à crier, elle se sauva.

Mais pas bien loin.

La demoiselle arrivait en effet à la fin de la route bordée de baobabs. Là où il y aurait dû y avoir, par exemple, un beau paysage bucolique où se promener et rencontrer des bêtes féroces et séduisantes, ou au moins, la suite de la route bordée de jolis baobabs qui la mènerait plus profondément dans son rêve, il y avait un mur, très haut et très long, démesuré et infranchissable. La demoiselle fit ce qu'elle faisait d'ordinaire devant un problème insoluble, elle s'assit par terre en tailleur et attendit tranquillement que les choses changent d'elles-mêmes. Elle vit alors à ses pieds quatre fleurs curieusement assemblées et qu'elle n'avait pas remarquées avant, comme si elles avaient jailli d'un seul coup. Elle voulut les cueillir mais se retint car elles se mirent à lui parler :
  
-Il faut tirer le diable par la queue, commanda le gardénia.
-Si j'étais toi, je prendrais la clé des champs, souffla le coquelicot en défroissant ses pétales avec préciosité.
-Mais, laisse-toi vivre un peu, quel mal peux-tu te faire ? Tu as bien le temps de devenir triste et sérieuse, l'exhorta la tulipe.
-Un voyage, ça te dit, mignonne ? C'est la princesse qui régale, proposa avec malice la pâquerette, du rose lui couvrait les pétales par endroits.


La demoiselle qui détestait qu'on lui donne des ordres dans la vie quotidienne comme dans ses rêves, ou qu'on l'influence de quelque manière que ce soit, écrasa le coquelicot du pied, arracha les feuilles du gardénia et secoua violemment la tulipe sur sa tige. Mais elle cueillit avec délicatesse la pâquerette qu'elle installa dans la poche de sa veste d'anniversaire. Dans le mur, se dessinèrent alors au crayon les contours de quatre portes. La demoiselle qui n'aimait pas se poser des questions qui donnent des migraines de trois jours et une humeur de chien décida de les ouvrir toutes, l'une après l'autre, et de décider après ce qu'elle avait bien envie de faire avec toutes ces nouvelles possibilités. La première porte donnait sur un paysage de montagnes aux pics surélevés nimbés d'une lumière mauve. Derrière la seconde, s'étendait une vaste plaine silencieuse d'un vert acide. La troisième porte s'ouvrait sur un bord de mer blond et bleu azur, désert, changeant et rocailleux. Enfin, la quatrième donnait sur  une chaise et une table...

Une chaise et ... une table ?

La surprise la réveilla tout à fait.


© ema dée

dimanche 5 juin 2016

Un rêve pour la journée mondiale de l'Environnement


Aujourd'hui se fête partout sur la planète la Journée Mondiale de l'Environnement. Chaque année est l'occasion de mettre en avant un thème, une idée, un comportement, mais ne fait pas oublier les objectifs majeurs et les points essentiels mis en avant par cet événement :
  • Donner un visage humain aux problèmes environnementaux;
  • Amener les peuples à devenir les agents actifs du développement durable et équitable;
  • Promouvoir la compréhension du fait que les communautés sont incontournables dans les changements d'attitudes en ce qui concerne les problèmes environnementaux;
  • Défendre le partenariat qui assurera à toutes les nations et les peuples d'apprécier un futur plus sûr et plus prospère.
En 2016, la ligne directrice de la JME se place sous le signe de l'espoir :  Sept milliards de rêves, une seule planète. Consommons avec modération.

Rêvez - vous pour la Terre ? Vous avez peut-être un cil sur la joue, fermez les yeux et faites un vœu...


 Je rêve de villes roses peuplées d'arbres, 
De trottoirs verdoyants et de chaussées sans immondices, 
J'aimerais aller pieds nus dans de vastes rues fertiles.
Je voudrais des cours de récréation fleuries, des parcs parfumés,
Des transports transparents et des climats favorables 
Dans des ciels apaisés.

© ema dée

lundi 23 mai 2016

Les affres du lundi

Après chaque week-end - formidable ou d'une banalité désolante, je me retrouve face à mon sempiternel lundi. 

Tous les lundis depuis des lustres que je ne compte plus, au réveil, après la douche, puis devant ma tasse de thé et mes deux muffins beurrés, le même refrain, la même sensation, le même état :

*

La circonspection... Par quoi commencer ? Comment bien commencer ? Faut-il commencer quelque chose ?

*Image du jour extraite du projet éphémère Le Horlart à 1,99